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Saint Benoît nous appelle à vivre dans une ardente charité (RB 72, 3). La communauté est un des lieux où l’on trouve le Christ, où on marche à Sa suite et où on Le sert.
La vie fraternelle suppose l’obéissance mutuelle, le service, la disponibilité et l’attention à l’autre, la délicatesse de l’affection fraternelle. Elle se manifeste dans tous les détails de la vie quotidienne.
La contribution décisive de la vie consacrée est attendue, en raison de sa vocation spécifique à la vie de communion dans l’amour.
« Aux personnes consacrées — lit-on dans Vita consecrata —, il est demandé d’être véritablement expertes en communion et d’en pratiquer la spiritualité, comme témoins et artisans du projet de communion qui est au sommet de l’histoire de l’homme selon Dieu ». (Repartir du Christ 28)
Mais qu’est-ce que la spiritualité de la communion ?
Par des paroles incisives, capables de renouveler les rapports et les programmes, Jean-Paul II enseigne :
« Une spiritualité de la communion consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés ».
Et également :
« Une spiritualité de la communion, cela veut dire la capacité d’être attentif, dans l’unité profonde du Corps mystique, à son frère dans la foi, le considérant donc comme “l’un des nôtres” ».
De ce principe dérivent avec une logique implacable plusieurs conséquences de la façon de sentir et d’agir : partager les joies et les souffrances des frères ; deviner leurs désirs et prendre soin de leurs besoins ; leur offrir une amitié véritable et profonde.
La spiritualité de la communion est également la capacité de voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre, pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu ; c’est savoir donner une place à son frère, en portant ensemble les fardeaux les uns des autres. Sans ce cheminement spirituel, les moyens extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose. (Repartir du Christ 29)
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