Benoît naît vers 480 à Nurcie, au Nord-Est de Rome, dans une famille noble. Son nom Benoît, Benedictus en latin, signifie béni : il est béni de Dieu et il est aussi celui qui bénit Dieu et dit du bien en toute sa vie. Selon la tradition, il avait une sœur jumelle, Scholastique, qui sera aussi consacrée à Dieu.
A 15 ans, il est envoyé à Rome pour étudier les arts libéraux. L’époque est troublée : déclin de l’empire romain, invasions barbares. Benoît ne veut pas se laisser entraîner dans des quêtes éphémères et trompeuses, il quitte donc Rome afin de ne plaire qu’à Dieu seul.
Il se retira dans une grotte près de Subiaco ; il y reçut l’habit du moine Romain. Seul avec lui-même, menant sans répit le combat spirituel, sa sainteté vient à être connue dans les environs.
Des moines d’un monastère proche, Vicovaro, le supplient de devenir leur abbé. Devant leur insistance Benoît finit par accepter mais pour peu de temps. En effet, ses exigences rebutent les moines qui se révoltent et décident de l’empoisonner. Par le signe de la croix, Benoît déjoue le projet et quittant ces moines rebelles, il retourne dans sa chère solitude.
Des disciples se groupent autour de lui, et il fonde douze monastères de douze moines, avec chacun un abbé à leur tête.
Mais Benoît est de nouveau en but à la jalousie : un prêtre tente de l’empoisonner mais il déjoue encore le piège. Il décide alors de quitter Subiaco et se dirige vers le Sud. Il s’établit au Mont Cassin, bâtit un monastère, y organise la vie fraternelle. C’est là que se réalisent un grand nombre de miracles, rapportés par son biographe, St Grégoire le Grand.
C’est là encore qu’il écrit ‘la Règle des moines’. Cette règle propose de prendre le Christ comme centre de sa vie, de ne rien préférer à Son amour, d’apprendre à revenir à Dieu notre Père par l’obéissance et à grandir dans l’amour fraternel, de suivre le Christ jusqu’au don total de soi-même ‘afin d’avoir une place dans Son Royaume’. Saint Benoît veut ‘fonder une école où l’on serve le Seigneur’, où Office divin, travail manuel et vie fraternelle conduisent à devenir vraiment fils dans le Fils.
Il meurt vers 547, au Mont Cassin.